Parcourons lentement le lieu où nous habitons.
Faisons
appel à nos cinq sens. Respirons les odeurs, sentons l’air qui circule,
ressentons les températures. Observons la lumière. Sollicitons nos oreilles.
Si
cela ne nous pose pas de difficulté particulière, prenons la peine de nous
déchausser et parcourons notre logement à pieds nus. Sentons la plante de nos
pieds sur le sol.
Expérimentons le contact de notre peau avec les différents
matériaux qui le constituent : ce peut être du carrelage, du parquet, de
la moquette. Ressentons les différences de texture et de température sous nos pas :
bois, béton, laine, terre cuite. Avançons de manière curieuse en sollicitant
l’intelligence de nos pieds.
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Identifions les divers territoires que nous traversons ainsi.
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Quels sont les endroits où nous nous tenons
spontanément, où nous apprécions de rester ? Quel est (ou quels sont) nos
endroits préférés ?
Certains nous sont-ils particulièrement
précieux ? Avons-nous des espaces sacrés ?
Traversons-nous des espaces confortables ? Des
espaces où nous nous sentons en sécurité ?
Y en a-t-il certains que nous avons tendance à
éviter ? où nous ressentons un inconfort, une gêne ?
Quels sont les lieux de passage et ceux où nous
sommes enclins à ne jamais aller ?
Y a-t-il des coins abandonnés ? Des coins
inutiles ? Des coins où des objets sont déposés, oubliés, et empêchent un
accès ?
Au
cours de notre exploration, est-ce que nous pouvons sentir quand nous passons
d’un espace à un autre ? Si c’est le cas, comment ? Qu’est-ce que
nous ressentons à ce moment-là ?
Traversant des espaces, sommes-nous traversés par des émotions ?
En
nous plaçant sur la ligne imaginaire qui délimite un espace identifié et un
autre, pouvons-nous ressentir dans notre corps, par nos diverses perceptions,
ou au travers de nos émotions ce qui se passe d’un côté et de l’autre ?
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Nous
pouvons choisir quelques expériences d’espaces reconnus :
ESPACE
(le nommer)
|
Définition de l’espace et de sa fonction
|
Emotions que nous y éprouvons
(les exprimer)
|
Ressenti corporel
(le décrire)
|
Pensées
(les verbaliser)
|
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Sur une feuille vierge, nous
serait-il possible de dessiner une carte des différents territoires que nous
venons d’identifier ?
Pourrions-nous leur attribuer à chacun une couleur,
selon les émotions et les sentiments qui s’y rattachent ?
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Images : détail tableau Tintoret / Accademia / Venise
L'Appel des fils de Zébédée (détail) / Marco Basaiti / Accademia / Venise
Sacra conversazione (détail) / Giovanni Bellini / Accademia / Venise
Pietà (détail) / GB Cima da Conegliano / Accademia / Venise
L'Appel des fils de Zébédée (détail) / Marco Basaiti / Accademia / Venise
Hello,
RépondreSupprimerAprès avoir lu le post qui propose cet exercice, j'ai entrepris de le faire. Alors voici comment j’ai procédé. D'abord j'ai divisé l'exercice en trois parties.
La première : J'ai parcouru l'appartement, chambre après chambre, consciemment, pas comme je le fais habituellement de manière automatique. Ensuite j'ai rempli la grille proposée. Le résultat était très intéressant, car j'ai vraiment fait cette partie d'exercice en me plongeant totalement dedans, et des appréhensions, des sentiments de chaleur et de sécurité dans certains endroits sont apparus clairement. C'est cette partie de l'exercice qui m'a appris le plus de choses.
La deuxième : J'ai fais le plan de l'appartement et pris quatre couleurs, bleu (mon territoire), rouge (le territoire de ma femme), violet (territoire commun), gris (endroits neutres). Partie intéressante, mais moins révélatrice pour moi.
La troisième : marcher pieds nus pour sentir les textures. Cette partie est tout de même liée à des sentiments saisonniers. Le carrelage est plus froid en hiver et le sentiment au touché est différent selon la saison.
Un autre aspect qui m'a frappé, c'est vrai que je ne vais pas dans certains endroits, je les évite presque automatiquement, mes pieds ne m'y portent pas. Mieux : ils s'en détournent avant même qu'une quelconque pensée à ce sujet ne se fasse.
Voilà pour les premiers éléments... En conclusion, je recommande vraiment de faire cette démarche, sous la forme d'un constat. Sans rien faire d’autre. On peut toujours décider de changer quelque chose après. Ou pas.
Belle journée, j'attends la suite, s'il y en a une...
Merci pour ce retour. Je vous félicite, car ce n’est pas évident de « plonger » dans cet exercice. Pour ma part, je trouve qu’il est très exigeant et demande pas mal de concentration.
RépondreSupprimerApparemment, il vous a intéressé et vous a permis de considérer votre logement de manière directe, non automatique. Quand nous procédons ainsi nous sommes amenés à voir les choses de manière nouvelle. Nous sommes en mode découverte et des choses qui nous semblaient banales peuvent nous frapper. On peut apprendre des choses sur nous-mêmes par notre manière de ressentir les lieux. Cela fait émerger des émotions, des sentiments (les craintes, la sécurité, la chaleur, que vous décrivez).
En ce qui concerne le plan du logement, que vous avez colorié selon les différents territoires, il aurait peut-être été intéressant que votre compagne le fasse de son côté. Vous auriez pu ainsi comparer et voir si vos « territoires », tels que vous les concevez chacun, se recoupaient entièrement ou pas.
Pour terminer, comme vous le dites, notre logement n’offre pas les mêmes sensations, selon la saison, le moment de la journée. Cela va de l’intensité de la lumière aux couleurs qu’on voit depuis chez nous, des températures au sol, ou dans l’atmosphère. Le logement évolue au fil des moments et des saisons et nos perceptions aussi.
Une question me vient à l’esprit : avez-vous une idée des raisons pour lesquels vos pieds semblaient se détourner de certains endroits ? vous ont-ils indiqué quelque chose ?
La suite, il y en a une, et c'est pour lundi prochain. très bonne soirée à vous!