lundi 2 juillet 2018

EXERCICE / Partager l'espace : les couleurs du partage



  Ici, c'est vraiment ma place, ma relation, mon dilemme, mon travail. Le défi de la pleine conscience est de travailler avec les circonstances auxquelles on se trouve confronté - peu importe combien cela semble désagréable, décourageant, sans fin, bloqué - et de s'assurer qu'on a tout fait pour se transformer avant de décider d'arrêter les frais et de voir ailleurs. C'est ici que le véritable travail commence.

Jon Kabat-Zinn, Où tu vas tu es.


Suite à nos investigations sur le partage de notre lieu de vie, nous pouvons nous livrer à un petit exercice : Nous allons maintenant ébaucher le plan de notre logement et définir ses différents espaces. Ensuite, nous leur attribuons à chacun une couleur selon leur fonction et leur usage. Choisissons librement les couleurs qui nous parlent pour esquisser cet exercice.
Note : une pièce n'est  pas automatiquement un seul espace; une pièce peut en comporter plusieurs. La fonction d'une pièce peut être distincte de son usage courant.



£            = espaces communs

£            = lieux de passage

£            = habitant 1

£            = habitant 2

Et ainsi de suite, selon le nombre d’occupants du logement.





En travaillant à cet exercice, nous nous efforçons de rester centrés, connectés à nos sensations et perceptions. Comment nous sentons-nous ? Quels sont nos sentiments, nos pensées ? La délimitation de la carte, l’esquisse des zones limites suscite-t-elle des interrogations, fait-elle émerger des émotions en nous ? Saurions-nous les décrire ? 





Si nous disposons d’un espace en propre, installons-nous à l’intérieur. 

Prenons le temps d’y respirer.

Écoutons notre corps. Nous envoie-t-il des messages ? 

Soyons réceptifs, à l'écoute de nos émotions, de nos pensées, de nos sentiments au cœur de ce "coin du monde".  








Images : Storie di San Nicola / Elemosina al padre di tre fanciulle in età di marito / A. Lorenzetti / Offices / Florence
Annonciation (détails) / A. Lorenzetti / Pinacothèque / Sienne

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    J’ai fait l’exercice sous forme d’un dessin.
    Une réflexion consciente m’a permis de le réaliser. Une concentration, oublier ce qu’il y a autour de soi... Cela m'a tout de même pris tu temps. Le dessin est un moyen d’expression plus simple pour moi qu’une description écrite ou orale.
    Je me suis aperçu qu’il me fallait subdiviser l’espace, non seulement en territoires communs, individuels ou lieux de passage, mais aussi en zones « tampon ». J’entends par là, des endroits où personne ne passe, ou personne ne se rend et qui servent uniquement de zones entre deux espaces définis. Dans mon dessin, il s’agit de zones devant des baies vitrées.
    Il est exact, que les chambres ne se résument pas à une seule fonction, à un seul espace, commun ou individuel, mais que celle-ci peut souvent comprendre plusieurs espaces et zones, espaces qui coexistent. Cette coexistence est souvent beaucoup plus imbriquée qu’on ne le pense au départ. D’autre part, les lieux de passage, sont, dans le cas présent, des zones communes, il ne s’agit pas d’un passage dédié à une seule personne.
    Les émotions sont nettes devant les zones « tampon », un recul, instinctif immédiat.

    La fonction commentaire ne me permet pas d'ajouter un jpeg en document joint.

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  2. Oh dommage, Paul ! J’aurais volontiers regardé votre dessin. C’est vrai que le dessin permet une démarche plus instinctive, moins intellectuelle, plus proche de nos ressentis. Les couleurs que l’on choisit sont aussi intéressantes à observer : elles peuvent véhiculer des affects, des élans quand on les choisit d’instinct. Les points de jonction entre deux couleurs (= deux espaces) sont aussi intéressants et mettent à jour des réalités pas forcément visibles.
    Ce que vous dites sur les espaces et les zones qui coexistent est très vrai : ils sont beaucoup plus imbriqués qu’on ne l’imagine. Je pense à une famille, où le salon (pièce à vivre en principe commune) servait de bureau à la mère pendant que les deux enfants étaient à l’école, de salle de jeu en fin d’après-midi (les enfants disposaient d’une toute petite chambre), de coin TV pour les parents le soir et de pièce de socialisation quand il y avait des invités. Il y a comme ça des pièces particulièrement « exploitées » et d’autres qui ont moins de fonctions.
    J’aurais une question concernant les zones « tampon » : est-ce que ce sont les seules qui ont suscité des émotions chez vous ? A quoi servent-elles? Comment leur fonction de « tampon » a-t-elle émergé ?

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copyright © daniela dahler 2018