lundi 23 avril 2018

NETTOYAGE : l'état des lieux



















Marchons lentement dans notre logement, regardons-le attentivement, quel que soit son état d’ordre et de propreté actuel. Observons calmement et de manière approfondie, là où se passe notre vie quotidienne. Passons dans la cuisine, dans notre salle d’eau. Examinons dans les coins, sous les lits, sur les tables. Contentons-nous d’explorer et de constater. Soyons attentifs à ne pas agir.





Si nous éprouvons l’intention d’intervenir, de ranger ou de déplacer un objet, prenons conscience de cette intention, notons-la et revenons gentiment à notre observation calme et attentive du logement tel qu’il est. 


De même, si nous éprouvons des sentiments comme de l’irritation, de la contrariété, l’émergence de jugements critiques ou positifs, contentons-nous d’en prendre note. Et revenons à notre exploration minutieuse. 


Ne "faisons" rien, n’agissons pas.








Une fois le tour de notre habitat effectué, asseyons-nous dans l’endroit qui nous semble le plus adéquat et, après quelques respirations, posons-nous cette question : 







De quoi est-ce que nous avons besoin pour nous sentir bien dans la maison, pour nous y sentir à l’aise ?




Quels soins notre maison nécessite-t-elle pour pouvoir nous accueillir comme nous le souhaitons ? Là, juste en ce moment, tandis que nous portons un regard attentif et bienveillant sur les lieux, visualisons ce qui demande à être fait. Il peut s’agir de vitres ou de sols qui ont besoin d'être nettoyés, de poussière qui s'est accumulée ou de sanitaires délaissés. Des choses qui traînent, des choses oubliées, qui aimeraient être rangées.

Quelles sont les tâches domestiques qui se révèlent à nous ? Posons-nous ces questions. Sans rien faire, rien faire d'autre qu'observer et interroger les lieux. Que sont-ils en train de nous communiquer, juste ici, maintenant ?



Images : peintures pompeiennes / MANN / Naples

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    La question du nettoyage de l'appartement est pour moi une des questions des plus importantes. Je ne peux pas me sentir bien, à l'aise, dans un appartement laissé à l'abandon, laissé à lui-même, délaissé. Ce que signifie laissé à l'abandon ? Avant de répondre, je me pose la question suivante : de quoi parlons-nous ? Faire le ménage ne consiste pas pour moi uniquement de passer une serpillière, passer l'aspirateur, nettoyer les surfaces des meubles ou laver des vitres. Cela signifie aussi rangement, ne pas se laisser envahir par des objets, des vêtements ou autres. Donc laisser à "l'abandon" signifie un appartement sale, poussiéreux, toiles d'araignées, bref pas entretenu, et finalement pas aimé… la vaisselle oubliée, les vêtements posés là en tas...
    Faire le ménage est pour moi un ensemble, qui n'est pas dégradant, bien au contraire, qui se fait comme on se lave soi-même, se brosse les dents, fait sa toilette.
    Prendre soin de soi signifie aussi prendre soin de son environnement le plus proche, donc de son appartement, ou maison.

    Paul Frederik

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  2. Cher Paul, vous soulevez plusieurs questions importantes : Quel lien y a-t-il entre l’entretien des lieux et le fait de se sentir bien chez soi ? De quoi avons-nous besoin pour nous sentir à l’aise ? Qu’est-ce qui est inclus dans le fait de nettoyer sa maison : la propreté uniquement, ou l’ordre, le rangement, en plus? En quoi notre logement peut-il être une extension de nous-mêmes, dont nous avons à prendre soin pour nous sentir en bonne santé, parce que reposés, ou ressourcés, ou abrités ? Pourquoi le ménage, l’acte ménager est-il conçu souvent comme dégradant, dévalorisant ? Est-ce ce là notre opinion personnelle ? Si c’est le cas, qu’est-ce qui nous donne cette impression ?
    C’est à toutes ces questions que les exercices invitent à répondre. Ajoutons que ces actions ménagères demandent du temps. Estimons-nous en avoir assez ? Sommes-nous prêts à le leur accorder ? L’essentiel, il me semble, est de prendre conscience de ce qui se passe chez nous et de nos besoins (d’où l’invitation à ne pas agir dans un premier temps, mais à « ressentir »). Ensuite, il sera plus facile de décider ce dont on a besoin, envie. Quand les besoins sont définis, on peut recourir à toutes les forces de notre créativité et chercher à dégager le temps et les énergies pour les satisfaire. La question est vaste. Et peut-être qu’il faut se méfier des idées préconçues en abordant ce sujet pas si secondaire ou anodin que cela. Merci de votre passage.

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copyright © daniela dahler 2018